GENS DU VOYAGE
Comme tous les ans, à la même période, nous assistons à une importante arrivée des gens du voyage.
Ce phénomène peut exaspérer les élus autant que les habitants des communes concernées. Face à l’incapacité récurrente de pouvoir régler de manière satisfaisante, les conflits et tensions se développent un peu partout aussi bien pour les gens du voyage que pour la population. Pire, la situation évolue avec, depuis quelques années, des occupations de propriétés privées, alors que seulement les espaces publics étaient auparavant visés tout en usant d’un rapport de force redoutable d’efficacité lorsque plusieurs dizaines de véhicules et caravanes bloquent les routes et autoroutes jusqu’à destination d’un site de stationnement. Les autorités, Préfectures et gendarmerie n’ont d’autres solutions que de placer au plus vite ces convois afin de faire cesser tout trouble à l’ordre public. C’est donc en toute illégalité que les terrains privés comme publics sont occupés avec le consentement de fait des autorités.
Ce scénario se répète chaque année. Pourtant, ce sont les collectivités, pour nous la communauté d’agglomération Pays Basque, qui ont la compétence en matière d’aménagement, d’entraide et de gestion des aires de grand passage. Ce sont elles qui doivent mettre à disposition des aires de grand passage mais elles rencontrent des difficultés notamment en termes d’expropriation pour récupérer des terrains, personne ne souhaitant le voisinage d’une aire de grand passage. Cela prend du temps, un temps administratif trop long. Dans ces conditions, n’étant pas en conformité avec le schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage, il devient impossible pour les communes de lancer une procédure administrative d’expulsion prévue par la Loi.
C’est donc en toute impunité que les gens du voyage s’installent où bon leur semble.
Ces dernières années nous avons vu l’occupation du stade de Piquessary, le plateau de Hureous et depuis l’an passé le plateau de la Lebe. Les réactions des riverains ont contraint le Maire à prendre des mesures d’anticipations pour éviter toutes nouvelles intrusions. Il n’a rien trouvé de mieux que de faire labourer les entrées des parcelles rendant l’accès au champ plus difficile. Voici pour le constat.
Encore une fois l’état délégue aux communes le soin de gérer le problème sans apporter les moyens financiers et législatifs. Nous ne pouvons que constater l’inefficacité à apporter des solutions à ce qui devient aujourd’hui un problème qui génère de plus en plus de conflits, qui nourrissent un climat ambiant nauséabond.
De telles situations ne peuvent provoquer que haine et rejet de l’autre. Bien des rumeurs mensongères circulent dans Boucau sur le compte des gens du voyage tout comme sur les propriétaires et exploitants des terres, ainsi que sur les élus en responsabilité.
Il est temps que chacun prenne ses responsabilités !
C’EST LE PRINTEMPS, LES PÂQUERETTES POUSSENT BIEN ! LES ANTENNES RELAIS AUSSI !
Boucau 5 km2 800 et savez-vous combien d’antennes relais ?
Stade Piquessary : 1 pour Orange
Château d’eau : 3 pour Bouygues, Free, et un émetteur mobile privé
Quai du Bazé (au silo) : deux pour Bouygues, Free
Quai du Bazé, avenue Louis de Foix (Tarnos) 1 pour SFR
Quai du Bazé-zone portuaire : 1 émetteur GSM propre à la SNCF.
Toutes ces antennes sont répertoriées par l’ANFR (agence nationale des fréquences) et se trouvent sur la commune de Boucau ou
au plus près de Boucau (Bazé, Avenue Louis de Foix).
Les projets d’installation sur Boucau :
2023 : projet d’installation sur un terrain privé à Canditte, pose d’un mât pour une antenne Bouygues
2024 : projet d’installation d’une 2ème antenne sur le mât existant à Piquessary pour Free
2024 : projet d’installation d’un mât sur un terrain privé de Boucau pour Bouygues dans le quartier du Loustaou.
Le sujet des antennes relais est complexe pour nombre de citoyennes et de citoyens d’autant que nous vivons dans une société du numérique omniprésent.
Dans le cas d’une implantation sur un terrain privé, l’opérateur doit en outre bénéficier d’une servitude de passage sur le terrain (travaux pour les aménagements, accès électricité, raccordements)
La décision est prise au nom de l’État par un arrêté du maire affiché en mairie.
Une telle décision n’est pas sans intérêt : l’article L-48 du Code des Postes et Communication Électronique (CPCE) prévoit en effet que « les travaux ne peuvent commencer » avant le terme de la procédure nécessaire à l’établissement de la servitude.
Cette servitude d’utilité publique affectant l’utilisation du sol d’un terrain privé présente un caractère d’ordre public relevant d’une prérogative de puissance publique de l’État à laquelle, en l’espèce, il ne peut être dérogé.
Ce rapide survol des antennes répertoriées par l’Agence Nationale des Fréquences sur la commune de Boucau montre que des accords ont dû être accordés pour les projets sur les terrains privés.
Pour l’alimentation électrique de l’antenne Free Mobile sur le mât de Piquessary, la délibération n° 7 du conseil municipal du 15 Février 2024 portait sur l’approbation d’une convention de servitude de passage au profit d’Enedis.
Quid des projets d’installation sur Canditte et au Loustaou ?
Sur les questions de santé publique L’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, l’Environnement et du travail) reconnaît qu’il « n’existe pas à ce jour de travaux publiés visant à examiner les effets spécifiques de la 5G dans la bande des 26 GHz ». Toutefois, l’opérateur doit déposer au préalable une déclaration auprès de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et obtenir en outre une autorisation de l’ANFR, deux organismes de l’État dont les missions et les décisions ont un caractère de décision de police administrative. Ces deux autorités étant tenues de veiller au respect de divers objectifs, tels ceux fixés à l’article L-32-1 de ce code qui vise, entre autres “un niveau élevé de protection de l’environnement et de la santé » ou encore «la sobriété de l’exposition de la population aux champs électromagnétiques ».
Combien rapporte une antenne relais à un propriétaire ?
Un exemple pour illustration : location en 2020 d’une surface immobilière de 32 m2 par la société Cellnex pour un montant de 10 000 € hors-taxe sur la commune de Bayonne.
La mairie est compétente pour informer le public de tout projet ou installation existante à proximité de son domicile.
A ce jour, les riverains des projets de Canditte et du Loustaou l’ont appris par le plus grand des hasards !
Y a-t-il eu une information aux Boucalaises et Boucalais de la place Manolo Perez ?
Au total 11 antennes relais pour une superficie de 5 km2 800 !
Qu’en est-il du principe de précautions ?
L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) a répondu en 2023 à des appels à projet sur la question des antennes relais et la santé.
Groupe Boucau Génération Avenir : Dominique LAVIGNE – Marie Ange THEBAUD – Christophe MARTIN
Hélène ETCHENIQUE – Fréderic BILLARD – Martine BECRET – Jérôme RANCE